La pierre-papier est une autre manière d’investir dans l’immobilier, malin. Vous échappez à un coût financier lourd d’une part, et vous vous délestez de l’intégralité de la gestion locative, de même que de l’acquisition immobilière d’autre part. Qu’est-ce que la pierre-papier, et quel placement est fait pour vous en fonction de votre profil – novice ou aguerri ?
La pierre-papier : de l’immobilier dans votre poche
Commençons avant tout par les fondamentaux de la pierre-papier. Ce placement est une part de société qui est émise par un spécialiste de l’exploitation immobilière qui se charge de la mise en location d’un parc d’immeubles pour générer des loyers. Afin de constituer ce parc, il émet plusieurs parts qui seront souscrites par le grand public, comme dans le cas d’un financement participatif. Les fonds collectés seront alors injectés dans l’acquisition d’immeubles. Ces derniers sont ensuite mis en location, toujours par le biais de l’exploitant. Les loyers collectés sont convertis en dividendes, puis versés à chaque souscripteur de parts.
Vous gérez vous-même les parts que vous détenez : vous décidez de leur durée de conservation et de leur revente. Vous avez aussi la possibilité de les transmettre par voie de donation à vos proches, ou encore par voie successorale.
Quelles sont les différentes familles pierre-papier et leurs avantages respectifs ?
Il existe 3 grandes familles pierre-papier :
- les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) : leur patrimoine se compose d’immeubles non cotés. Leurs principaux avantages : elles délivrent un bon rendement, de l’ordre de 4.4% par an. N’étant pas adossées au marché boursier, elles sont plus stables et pérennes et échappent aux fluctuations ainsi qu’aux variations de rendements. Elles proposent trois sous-familles qui sont les SCPI de rendement, les SCPI fiscales (ayant vocation à réduire l’impôt sur le revenu de l’investisseur) et les SCPI de plus-value
- les sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC) : leur patrimoine recueille des immeubles cotés en bourse. Ce qui fait de ces dernières des placements plus risqués car sont particulièrement vulnérables à la variation de l’offre et de la demande. Leurs avantages : elles se démarquent par leur très importante capitalisation (à la différence des SCPI), de même que par leur performance élevée. Leurs rendements sont toutefois imprévisibles, du fait de la volatilité de leur marché. Autre avantage : l’implantation de leurs immeubles sur une très large étendue à l’échelle internationale – cette zone étant plutôt limitée pour les SCPI.
- les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) : ce sont des placements hybrides. L’immobilier non coté des SCPI est repris dans leur patrimoine, tandis qu’ils se servent de valeurs mobilières qui sont des placements boursiers pour générer de la diversification. Des liquidités sont également injectées dans le portefeuille des OPCI. Les avantages : l’investisseur profite à la fois des atouts issus de la pierre, de même que des actions et des obligations, le tout géré par un professionnel. L’investisseur bénéficie alors d’une plus grande diversification par le biais d'un seul produit. Attention, car les risques sont toutefois présents, du fait de cette composition hybride incluant des classes d’actifs adossées à un marché volatil.
Les SCPI pour les investisseurs désireux de faire leurs premières armes
Si vous souhaitez faire vos premiers pas dans l’investissement pierre-papier, il est conseillé de vous familiariser avec ces placements en limitant les risques, dans un premier temps. Le meilleur compromis est la SCPI : les risques sont présents, certes, mais de moindre mesure, voire plutôt modérés. Ceux-ci sont mesurés sur une échelle de 1 à 10, et se situent au niveau 3 à 4 pour les SCPI.
Les SCPI permettent d’ailleurs elles-mêmes la mise en place d’une stratégie de diversification complète : vous avez le choix sur plus de 200 SCPI sur le marché, dont la plupart sont de la famille de rendement.